Les enfants craquent bien souvent devant les petites boules de poils comme les cochons-dindes. Et pour cause, ils font d’adorables animaux de compagnie… Si adorables qu’une certaine dessinatrice Miss Prickly, de son vrai nom Isabelle Mandrou, a eu la bonne idée de les transformer en personnages de bande-dessinée dans « Les Cochons-Dingues » ! Voici quelques questions pour en savoir plus.
Pourquoi avoir choisi des cochons-dindes pour cette BD ?
« On n’a jamais vu une bande-dessinée centrée sur des cochons-dindes. Ca change ! C’est aussi parce que j’adore dessiner ces bouilles très mignonnes qui ressemblent à des « petites patates ». Le scénariste, celui qui écrit l’histoire, a aussi été inspiré par ces petites boules de poils. A nous deux, nous avons réussi à les mettre en scène avec des caractères bien différents. En fait, on s’est largement inspiré de mon enfance pour les créer. Pendant une période, quand j’étais petite, j’ai eu 5 cochon-dindes à la maison, dans un grand parc. Une vraie passion. Et je me suis aperçue qu’ils avaient tous des traits de caractère différents : un d’entre eux n’était pas très sociable, un autre était curieux et peureux à la fois, un autre très mignon. Je me suis souvenue de leurs drôles de caractère. Les cochons-dingues de la bande-dessinée ressemblent tous un peu à ça ! »
Alors vous êtes une spécialiste des dessins d’animaux ?
« C’est ce qu’on dit ! J’ai toujours aimé les animaux. Je dessine depuis que je sais tenir un crayon. Le loup et le cheval sont ceux que j’ai le plus souvent dessiné. J’ai regardé énormément de documentaires et j’ai lu beaucoup de livres sur les animaux. J’ai toujours eu une passion pour les animaux. Je me suis toujours demandée ce qu’ils pensaient. Et puis dessiner, c’est comme un exutoire pour moi, comme d’autres chantent ou écrivent. A 13 ans, au collège, j’avais déjà décidé d’en faire mon métier. Je ne dessine pas que des animaux. J’ai aussi dessiné plusieurs histoires de Mortelle Adèle, une petite fille râleuse avec des réflexions souvent un peu piquantes. J’aime aussi, comme les animaux, dessiner des personnages qui ont du caractère, souvent un mauvais caractère. »
Vous signez toutes vos BD Miss Prickly. C’est votre pseudonyme ?
« J’ai deux signatures. Pour les BD, je signe Miss Prickly, comme « Les Cochons dingues » et « Mortelle Adèle ». Le mot « Prickly » veut dire « piquant » en anglais. J’avais baptisé un de mes premiers personnages comme ça. J’ai voulu faire la différence entre la dessinatrice de BD et l’illustration pour la jeunesse qui est plus conventionnelle et éducative où celui qui dessine doit réfléchir comme un peintre devant sa toile. En ce moment, je collabore avec le magazine Sciences et Vie découverte et je signe tous les mois de mon vrai nom, Isabelle Mandrou, pour des petits dessins explicatifs. »
D’où vous est venue l’inspiration pour créer « Mortelle Adèle » ?
« Adèle est un petit diable, une petite fille râleuse, au mauvais caractère mais elle est drôle. J’ai tout de suite adoré ce personnage, sûrement parce que je dois, moi aussi, avoir un petit côté Adèle ! C’est le scénariste, Mr Tan, qui a imaginé cette histoire de petite fille. Je l’avais rencontré pendant mes études et il a pensé à moi pour créer Mortelle Adèle. Je me suis inspirée d’un de mes premiers personnages et je l’ai imaginé avec une grosse tête et un petit corps, des yeux en colère et des vêtements un peu ringards. Avec le scénariste, nous nous sommes amusés à lui ajouter un petit chat très mignon pour contraster encore un peu plus avec son personnage. J’ai dessiné les 7 premiers tomes et j’ai passé le crayon à une autre dessinatrice pour pouvoir faire d’autres BD avec d’autres personnages. Ma prochaine bande-dessinée sortira bientôt. C’est le Tome 4 de la série « A cheval ». Et j’espère encore plein d’autres. »
Bon à savoir : comment fabrique-t-on les BD ?
Avant tout, il faut une idée de personnages d’histoire, bien sûr. Le scénariste et le dessinateur doivent travailler en duo pour que l’histoire puisse être séquencée. Toute la création est réalisée sur une tablette graphique avec un stylet. Rares sont encore les dessinateurs qui travaillent encore de façon traditionnelle avec un papier et un crayon. Dessiner en numérique fait gagner du temps. On se corrige en un clic. Le travail est propre, net.